Ce métier est-il fait pour vous?

Avant de vous lancer dans une formation en Bijouterie, voici un certain nombre de questions à vous poser :

Quelle bijouterie vous attire ? (ou) Qu’est-ce qui vous attire dans la bijouterie ?

La bijouterie précieuse ou la bijouterie fantaisie ? Connaissez vous la différence ?
Le travail du métal ou le dessin de bijou? Vous voyez-vous plutôt à l’établi ou à la table à dessin ou les deux ?
La fabrication/la création ou le commerce/le négoce ?
Les pierres précieuses ? Connaissez-vous la gemmologie ?

Comment envisagez-vous votre avenir professionnel ?

Comme travailleur·se indépendant·e/entrepreneur·se ou comme salarié·e ?
En solitaire ou en équipe ?
En contact avec la clientèle ou plutôt en retrait dans l’atelier ?
Focalisé·e sur une spécialité ou occupé·e à des tâches variées ?
Sédentaire ou en déplacement ?

Si après avoir fait quelques recherches et avoir répondu aux questions ci-dessus, vous arrivez à la conclusion que vous souhaitez vous former à la fabrications d'articles de bijouterie, il est temps d'évaluer vos aptitudes pour ce métier : 

Avez-vous les aptitudes requises pour apprendre et pratiquer la bijouterie (la fabrication d’articles de bijouterie en métal précieux) ?

La bijouterie-joaillerie est une discipline aussi technique que créative.

  • Les aptitudes indispensables :
    L'acuité visuelle (ou une correction visuelle adaptée et performante) : avoir une excellente vision de près.
    La dextérité : avoir des gestes sûrs et précis, pouvoir manipuler de très petits objets.

  • Les aptitudes importantes à développer : 
    La minutie : avoir le sens et le goût de la précision, apprécier les plus petits détails.
    La patience : pouvoir passer un temps long sur de petits détails, respecter toutes les étapes de fabrication, même les plus fastidieuses.
    Le sens des formes et des volumes : connaître et reconnaître les formes et volumes fondamentaux.
    Une bonne représentation dans l'espace : visualiser un objet en 3 dimensions sous tous ses angles.

  • Les aptitudes et connaissances bonus ou les pratiques “transférables” :
    Savoir dessiner. (éduquer son regard analyser les formes et les volumes, discipline oeil-main)
    Savoir modeler et/ou sculpter. (sens des formes et du volume, discipline oeil-main)
    Savoir monter et démonter des objets, monter des kits (legos, modélisme, meubles en kits… ). (séquences logiques de construction)
    Les activités nécessitant patience et minutie comme la broderie et l’origami par exemple.

  • Les compétences transférables depuis d’autres métiers :
    Les métiers de la métallurgie : forge, dinanderie, chaudronnerie…
    Couture, maroquinerie, cordonnerie (en particulier le patronage)
    Maquettisme
    Prothésiste dentaire…

Bijouterie, santé et handicaps :

Les risques reconnus liés aux métiers de la bijouterie-joaillerie sont les suivants (source : Dossiers CHSCT : La prévention des risques professionnels dans les bijouteries et joailleries, janvier 2013).


Physiques : La pratique de la bijouterie nécessite l'usage de ses yeux, de ses mains, sollicite les bras, les poignets, les épaules et dans certains cas les jambes.
C'est un travail qui inclut des gestes répétitifs qui présentent des risques de développement de troubles musculo-squelettiques si une posture de travail adéquat n'est pas respectée.
Les risques pour l’ouïe : le port de bouchons auditif ou de casque anti bruit est fortement recommandé lors des opérations de martelage et d’emboutissage.
Mécaniques : la bijouterie implique l'usage d’outils et parfois de machines qui sont potentiellement dangereux si les protocoles de sécurité ne sont pas respectés: marteaux, laminoirs, scies, moteurs à polir…
Chimiques et thermiques : l’utilisation d’acides, de bases, de solvants et d’autres matières inflammables, du chalumeaux, de produits irritants et potentiellement cancérigènes. La sensibilité ou l'allergie à certains produits peuvent constituer une contre-indication pour la pratique de ce métier s' il n'existe pas de produits alternatifs. Les personnes enceintes ou allaitantes et les personnes fragiles doivent être particulièrement vigilantes.
Psychologiques : risques liés aux agressions et aux cambriolages ainsi qu’à la charge mentale relative au travail de haute qualité requis dans la joaillerie.
Environnementaux : de l’extraction des métaux et des pierres précieuses à la manipulation de produits chimiques, en passant par le raffinage et le recyclage des métaux, notre métier à un impact non négligeable sur l’environnement.

Handicaps :
Les seuls handicaps réellement rédhibitoires sont ceux de la sphère visuelle ou de la motricité fine.
Pour les autres situations de handicap, une évaluation est nécessaire pour déterminer l’éventuel besoin d’adaptation ou de compensation au cas par cas.

Que ce soit dans le cadre de l'activité professionnelle ou dans le cadre de la formation, des adaptations sont possibles. La communication avec les organismes de formation est donc primordiale en amont pour vérifier leur capacité d'adaptation et ensuite pour mettre au point ces adaptations.


“Savoir-faire” et “savoir-être” :

Le monde de la Bijouterie-Joaillerie, en particulier celui de la joaillerie et de la haute joaillerie, est très discret, voire secret. La constitution d’un réseau peut s’avérer compliqué surtout pour des outsiders à cause de l’importance de la réputation et du bouche à oreille.
La “bonne réputation” est peut être longue à acquérir et peut se perdre très vite.
Ce qui constitue une bonne réputation :

Le savoir-faire : Le talent, l’expertise, la technique sont bien sûr essentiels, il s’agit de la qualité de travail fourni, mais il ne fait pas tout.
L’écoute du client : Choisir ou faire faire un bijou est toujours une histoire humaine. Que ce soit pour célébrer un moment important, une relation affective, un cheminement religieux ou spirituel ou pour faire un investissement, l’écoute et l’accompagnement du client sont primordiales.
La fiabilité : le respect des délais, la conformité du projet/du devis avec l’ouvrage livré.
L'honnêteté : Les professionnels de la BJO se voient confiés des matières et des objets de très grande valeur. La détention et la transformation des métaux étant réglementée, les professionnels de la branche doivent d’en assurer la traçabilité.
Au sein de la branche (surtout dans le négoce des gemmes), une poignée de main a parfois plus de valeur qu’une signature sur un contrat.
La discrétion : La confidentialité règne à tous les niveaux pour des raisons évidentes de sécurité pour les professionnels du secteur mais aussi pour celle de leur clientèle qui est par ailleurs très soucieuse de sa vie privée.

Dernière mise à jour : 21/07/23

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Institut des Arts de la Bijouterie

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